La commotion cérébrale peut affecter grandement la qualité de vie des personnes qui en souffrent. En effet, une multitude de symptômes peuvent être présents et ainsi limiter la reprise des activités signifiantes dans un délai plus long que désiré. En général, le rétablissement complet peut prendre environ 2 à 3 semaines. Cependant, certaines personnes vivent avec des symptômes persistants (> 4 semaines). Pourquoi ? Comme mentionné dans la dernière capsule à ce sujet (voir « La commotion cérébrale : Comprendre et savoir comment la gérer »), ce ne sont pas toutes les commotions cérébrales qui se présentent avec les mêmes symptômes. Certains sont plus complexes que d’autres à normaliser et nécessitent une prise en charge plus complète et surtout, multidisciplinaire. Voyons voir ce que l’on peut donc faire pour y remédier.
Quels professionnels peuvent aider ?
Tout d’abord, chez certaines personnes, les symptômes physiques sont provoqués par d’autres systèmes du corps humain que le cerveau en soi et peuvent donc être persistants s’ils ne sont pas pris en charge. Par exemple, lors d’un impact provoquant la commotion, le cou peut être affecté et être la cause de douleur cervicale ou de maux de tête. Le système vestibulaire (situé dans l’oreille interne) peut aussi être impliqué. Lorsque sain, il est responsable du maintien de l’équilibre par le biais de différents mécanismes et donc, si atteint, peut causer des pertes d’équilibre ou des étourdissements. Un physiothérapeute ou technologue en physiothérapie sauront vous aider et vous guider à travers votre réadaptation à l’aide de conseils, de traitements spécifiques et d’exercices. N’oublions pas l’ostéopathe également. Certaines difficultés visuelles peuvent aussi être adressées par ces derniers, mais parfois l’optométriste doit être consulté. Ce ne sont que des exemples parmi plusieurs !
Du côté des symptômes touchant plus les sphères cognitives, émotives ou occasionnant des troubles de sommeil, plusieurs autres professionnels peuvent prêter main-forte. L’ergothérapeute peut aider à organiser l’horaire occupationnel avec l’énergie disponible et améliorer à long terme la fatigue par exemple. C’est également le spécialiste du transfert des acquis dans les activités de la vie quotidienne ou vers un retour au travail. De plus, certains sont même formés davantage en santé mentale et peuvent nettement aider les symptômes de stress et d’anxiété pouvant être présents dans de nombreux cas de commotions cérébrales. Le neuropsychologue et le psychologue sont également des atouts à considérer dans l’amélioration des symptômes dits cognitifs ou émotionnels. Bien que plusieurs autres peuvent aider, nommons pour terminer le kinésiologue, qui par son expertise au niveau de l’entrainement, peut aider à la guérison par une meilleure santé physique et cardiovasculaire et diminuer les symptômes à l’effort.
Que pouvez-vous faire pour vous aider ?
Malgré les différentes professions de la santé pouvant améliorer votre condition, la personne qui peut faire la plus grande différence, c’est vous-même. Le premier conseil, qui selon moi est le plus important, est de continuer un minimum d’activité. Votre corps à besoin d’être exposé aux activités qui prenaient place dans votre quotidien pour s’y habituer. Débutez avec un minimum et augmentez progressivement en respectant vos symptômes. Si ces derniers augmentent légèrement, il n’y a pas de danger à prolonger le temps de guérison. Au contraire, vous allez le réduire si vous respectez votre limite. Si l’intensité est trop importante, faites-en un peu moins la prochaine fois. Pas de panique !
Deuxièmement, intégrez un peu d’activité physique à travers vos occupations. Nul besoin de faire quelque chose de compliqué. Une simple marche à l’extérieur peut être bénéfique. Le cerveau a besoin de cet effort cardiovasculaire pour optimiser sa guérison.
Finalement, à travers tout ce que vous pourriez faire pour vous aider, choisissez quelque chose qui vous fait du bien et qui est important pour vous. La liste des conseils peut être longues parfois, mais ne vous mettez pas de pression pour tout faire maintenant. Allez-y selon vos objectifs et vos besoins. Votre réadaptation sera beaucoup plus intéressante de cette façon. De plus, nommez-les à votre thérapeute soignant. Vous ferez une bien meilleure équipe ainsi !
Valérie Bureau-Morin, pht