Il y a quelques semaines, on vous expliquait comment il est important de rester actif malgré une douleur en vous donnant les signes à vérifier afin que le tout demeure sécuritaire (voir la capsule « Demeurer actif malgré la douleur tout en restant sécuritaire… Comment faire ? »). Qu’en est-il du moment où on veut progresser l’intensité de ses exercices ? Existe-t-il un moyen d’éviter de nouveau l’apparition de symptômes indésirables tout en atteignant le même niveau d’activités réalisé avant la blessure ?

Ma clientèle saurait vous le confirmer, le mot « dosage » fait partie de mon vocabulaire quotidien en tant que physiothérapeute. C’est un aspect primordial pour quiconque veut reprendre ses activités après une douleur ou simplement pour un sportif qui veut prévenir les blessures tout en augmentant son niveau d’entraînement. La progression est, selon moi, un art à maîtriser et en voici les grandes lignes !

Tout d’abord, il faut savoir que le corps a une certaine capacité d’adaptation. Tous les tissus du système musculosquelettique comme les muscles, les tendons ou les ligaments ont un maximum de tolérance au niveau des charges qu’on leur impose. Lors de la réadaptation après une blessure ou du conditionnement physique pour une performance sportive, il est important de viser une intensité qui demeure entre le minimum et le maximum de stress que les tissus peuvent tolérer. En effet, si on excède la limite, on crée alors un stress trop important et on risque de se blesser. Au contraire, si notre niveau d’activité demeure en deçà du minimum, il n’y aura aucune adaptation des tissus et donc aucune amélioration pour éventuellement progresser l’entraînement sans risque de se blesser.

C’est à ce moment que le fameux « dosage » prend tout son importance. Il est recommandé de débuter par une intensité minimale et augmenter progressivement afin de s’assurer de ne pas dépasser la limite de notre corps à s’adapter à l’effort qu’on lui demande. De cette façon, on prévient les blessures qui peuvent faire obstacle à l’atteinte de nos objectifs. Si malgré votre bonne volonté vous dépassez vos capacités, ce qui se traduit la majorité du temps par une douleur augmentée pendant et après l’exercice, sachez que ce n’est pas dangereux si vous écoutez votre corps ! C’est simplement un avertissement. Vous devez ajuster la difficulté de l’exercice, soit en modifiant la vitesse, la durée ou l’intensité.

La patience est donc importante dans la progression de vos activités. Faites des efforts plus courts, mais plus souvent. Variez également le type d’activités afin de ne pas surcharger toujours les mêmes tissus. Écoutez votre corps et vous atteindrez vos buts avec succès ! N’hésitez pas à contacter votre thérapeute en cas de besoin.

En terminant, j’en profite pour m’adresser à mes joueurs de football. Sachez que la saison d’automne approche à grands pas. Demeurez actifs pendant l’été, pratiquez différents sports et augmentez graduellement le temps réservé à l’activité physique afin d’atteindre les exigences élevées d’une saison de football. Prenez du repos, c’est nécessaire, mais ne faites pas l’erreur de rester inactif tout l’été. Mieux vaut prévenir que guérir !

Valérie Bureau-Morin, physiothérapeute

Crédit photo: Maca Cama Photographie

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