Demeurer actif malgré la douleur tout en restant sécuritaire… Comment faire ?

 

Lorsqu’on vit avec une douleur au quotidien, une des situations qu’on veut éviter à tout prix, c’est certainement de l’augmenter. L’erreur fréquente que plusieurs personnes vont faire est de rester inactif ou de faire un minimum d’activités par peur d’accentuer leurs symptômes. Le repos complet peut être nécessaire dans les premiers jours suivant la blessure, mais n’est pas la méthode de choix à long terme pour favoriser une guérison optimale.

Un des sujets les plus abordés en clinique est certainement la quantité ou l’intensité d’un exercice afin qu’il demeure sécuritaire et gagnant. Quels sont les signes à considérer afin de déterminer si l’exercice ou la tâche en question est favorable à notre évolution ? Je vais tenter de répondre à cette interrogation !

Tout d’abord, il est important de tenir compte de nos symptômes pendant l’exercice réalisé. La douleur doit être d’intensité légère, c’est-à-dire supportable selon votre échelle de tolérance. Elle ne doit pas vous empêcher de réaliser l’activité en entier et surtout, elle ne doit pas la rendre pénible ! L’intensité de la douleur doit demeurer relativement stable ou augmenter légèrement.

Ensuite, la durée des symptômes après avoir terminé l’exercice doit être également considérée. Normalement, l’intensité des symptômes devrait être diminuée à celle de base en un maximum de deux heures. Le temps « acceptable » peut cependant varier selon la condition du patient, mais en général, on vise un temps maximal entre une et deux heures.

Les symptômes ressentis le lendemain ne sont pas à négliger. En effet, une activité dite « favorable » peut occasionner certaines raideurs matinales de courte durée, le maximum ciblé étant toujours entre une et deux heures. De plus, des courbatures peuvent être présentes pendant les 24 à 48 heures suivantes.

Si vous réalisez un exercice ne répondant pas aux critères précédents, certaines modifications peuvent être apportées afin de ne pas le cesser complètement. Par exemple, le poids soulevé, la quantité de répétitions ou de séries ainsi que la vitesse d’exécution peuvent être diminués. De plus, certaines périodes de repos peuvent être ajoutées ou prolongées afin d’accentuer la récupération avant de produire un nouvel effort. Si malgré toutes ces modifications, l’exercice demeure trop difficile, parlez-en à votre thérapeute afin qu’il soit corrigé adéquatement.

Rester actif malgré la douleur permet au corps d’améliorer sa condition physique. Certes, le repos demeure important, mais n’est pas l’unique solution afin d’améliorer sa fonction. Choisir les bons exercices ou activités aide à augmenter la capacité de notre corps à bien réagir aux exigences qu’on lui impose dans le quotidien et ainsi, aide à diminuer la douleur. En respectant nos limites, la mobilité, la force, l’endurance et le contrôle musculaire augmentent et nous permettent de progresser jusqu’à l’atteinte de nos objectifs personnels !

Valérie Bureau-Morin, physiothérapeute

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